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Les maires ruraux demandent de l’aide pour le logement

L'association des maires ruraux demande au parlement de se saisir d'un plan Marshall pour le logement en zones rurales.

Le logement en zone peu dense est à l’écart des politiques publiques alors que l’association des maires ruraux demande un financement d’envergure pour repenser l’habitat dans les villages.

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Les maires de village, à travers l’association des maires ruraux (AMRF), veulent réveiller les politiques publiques en faveur de l’habitat en zones rurales. Les débats récents se sont portés sur le zéro artificialisation nette ou sur le manque de logements en ville. Mais les villages ne veulent pas être mis sur la touche, du fait du nombre de logements vacants, de la déshérence de bâtiments artisanaux ou agricoles, ou de la plus faible valeur du foncier. L’AMRF appelle à « un plan Marshall pour le logement rural » à travers une vingtaine de mesures. « C’est un chantier urgent pour le nouveau parlement », estime l’association d’élus.

Lutter contre le bâti agricole vacant

Dans le détail, ce plan répartit la vingtaine de mesures en six axes de travail. Le premier, et le plus étoffé, demande à agir sur le bâti existant, dont les bâtiments agricoles vacants. Les maires veulent introduire de la souplesse dans le changement de destination des bâtiments agricoles. Pour l’heure, le règlement est trop restrictif aux yeux des élus qui veulent simplifier une telle démarche en se contentant d’une déclaration de projet pour acter un changement de destination.

Dans le même ordre d’idée, l’association propose d’étendre les possibilités de changer la destination d’un bâti agricole vacant même dans les communes qui n’ont pas de règlement d’urbanisme propre, et qui sont souvent des petits villages. Cette extension permettrait de créer de nouveaux logements tout en respectant les objectifs généraux de sobriété foncière. C’est d’ailleurs l’idée générale de tout ce premier axe de travail : rendre de la souplesse décisionnelle aux maires pour adapter la dynamique du logement aux conditions des zones peu denses.

Lutter contre la spéculation foncière

Le reste des propositions de ce plan Marshall pour le logement rural vise à inciter les petites opérations immobilières des bailleurs sociaux, à lutter contre la spéculation foncière (notamment en débloquant le taux de la taxe d’habitation sur les logements vacants), et à faire entendre la voix des maires ruraux dans les instances qui gèrent les politiques d’urbanisme.

En 2023, le nombre de logements vacants s’élève à 3,1 millions, selon l’Insee qui précise que leur part est plus forte dans les zones les moins denses (9,3 % contre 8,2 %). Si la majorité de ces logements vacants le sont pour une courte durée du fait d’un changement d’occupant, la part des vacances de longue durée dans les territoires ruraux est plus forte que la moyenne nationale.

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